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Pablo Picasso
Pablo Picasso
20 novembre 2008

"Quand il y a quelque chose à voler je le vole"

C'est sans aucun doute l'exposition de l'année. Le Grand Palais accueille les oeuvres de l'immense Pablo Picasso avec à ses côtés tous les artistes qui l'ont inspiré. A l’entrée le public se presse, intrigué. Des heures d’attentes où chacun y va de son petit commentaire "De toute façon ça vaut la peine d'attendre". C'est presque le mot d'ordre parmi les futurs visiteurs. Les regards sont impatients. Pour Picasso et les maîtres, les organisateurs ont réuni les plus grandes oeuvres de Pablo Picasso à côté de celles qui l’ont inspirées. Pour certaines il s’agit presque de copies pures et simples. Blasphème? “Quand il y a quelque chose à voler, je le vole” disait il. La première apparition est austère, la salle est sombre. Les autoportraits scrutent un public attentif, prêt à recevoir. Désormais le visiteur peut mettre un visage sur des noms comme Delacroix, Goya, Ingres, Greco et bien sûr Picasso. Les peintures et les périodes se suivent sans chronologie, mais par thème. A la fin de sa vie et pourtant au début de la visite, il a peint une série de portraits appelés “les mousquetaires”. Cette collection somptueuse feraient pâlir les artistes de cette époque. Les couleurs sont vives, et le trait épais. Par candeur et naïveté certains se prennent à imaginer “qu’un enfant de deux ans pourrait faire la même chose” confie un visiteur. A la troisième salle, les hommes sont fatigués et envahissent les bancs. Les femmes persistent. Ici ce sont les “copies”. Le public est agglutiné devant le “Le retour du baptême” (1642) de Louis le Nain. A côté se trouve le travail de Picasso. “C’est presque un travail de déformation” conclut une femme . Car c’est sans doute après cette pièce que le spectateur comprend le peintre. Ses couleurs et son sens de la disproportion sont désormais assimilés. “Le nu comme il est” disait-il. Les hommes sortent de leur torpeur. Dans cette partie le corps de la femme est parfois réinventé. “La réalité, c’est la façon dont on voit les choses” scandait-il. En plus des formes étonnantes qu’il peut donner à un visage, “une douceur, une vraie simplicité se dégagent de ses oeuvres” s’exclame un visiteur captivé. D’autres toujours insensibles trouvent “qu’il y a un problème, elle a un corps trop long”. “Le sens du beau en fonction de son cerveau” aurait- il sans doute répondu. A la fin on ressort assailli par tant d’images voir même de rêve. Une chose est sûre à la sortie on ne peut pas dire “je connais”, son oeuvre est bien trop importante, mais simplement “j’ai compris”....un peu.
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